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taux négatifs - Page 3

  • Un Hommage nécronomique


    valeur.jpgAyant vu venir la crise avant qu’elle survienne, je me suis posé la question en 2008 de ce que pourrait être la sortie de crise ou la nouvelle bulle qui permettrait de relancer la machine. Très rapidement, j’ai pensé à ce que j’appelle la bulle verte. Thème dont je parle dans Crise et Mutation. La bulle verte, le recyclage du capitalisme. Ceux qui nous avaient vendu du jetable allait maintenant tenter de nous vendre du durable. Ce qui en soi était une idée que je jugeais absurde, le capitalisme étant basé sur le renouvellement des hommes et des produits : je consomme, je meurs, quelqu’un d’autre prend ma place, ainsi va le monde…
    Raison pour laquelle, je concluais avec Charles Antoni dans Crise et Mutation que la bulle verte n’allait pas décoller et que l’instant présent était tout ce qui nous restait.
    Ces propos étaient très noirs, pourtant dans le même temps en 2008, il existait une personnalité qui avait une vision encore plus noire et n’hésitait pas à évoquer l’effondrement. Cette personne qui était alors à cette date, la seule à évoquer l’effondrement, était Immanuel Wallerstein qui vient de nous quitter fin aôut. Wallerstein était un sociologue américain connu pour ses travaux sur la mondialisation. Il ne fait de doute que prochainement, on redécouvrira cette fameuse interview de 2008 dont je vous livre quelques morceaux choisis.

    Pourquoi ne s’agirait-il pas plutôt d’une nouvelle mutation du capitalisme, qui a déjà connu, après tout, le passage du capitalisme marchand au capitalisme industriel, puis du capitalisme industriel au capitalisme financier ?
    Le capitalisme est omnivore, il capte le profit là où il est le plus important à un moment donné ; il ne se contente pas de petits profits marginaux ; au contraire, il les maximise en constituant des monopoles - il a encore essayé de le faire dernièrement dans les biotechnologies et les technologies de l’information. Mais je pense que les possibilités d’accumulation réelle du système ont atteint leurs limites. Le capitalisme, depuis sa naissance dans la seconde moitié du XVIe siècle, se nourrit du différentiel de richesse entre un centre, où convergent les profits, et des périphéries (pas forcément géographiques) de plus en plus appauvries.
    A cet égard, le rattrapage économique de l’Asie de l’Est, de l’Inde, de l’Amérique latine, constitue un défi insurmontable pour "l’économie monde" créée par l’Occident, qui ne parvient plus à contrôler les coûts de l’accumulation. Les trois courbes mondiales des prix de la main-d’oeuvre, des matières premières et des impôts sont partout en forte hausse depuis des décennies. La courte période néolibérale qui est en train de s’achever n’a inversé que provisoirement la tendance : à la fin des années 1990, ces coûts étaient certes moins élevés qu’en 1970, mais ils étaient bien plus importants qu’en 1945. En fait, la dernière période d’accumulation réelle - les "trente glorieuses" - n’a été possible que parce que les Etats keynésiens ont mis leurs forces au service du capital. Mais, là encore, la limite a été atteinte !


    Y a-t-il des précédents à la phase actuelle, telle que vous la décrivez ?


    ll y en a eu beaucoup dans l’histoire de l’humanité, contrairement à ce que renvoie la représentation, forgée au milieu du XIXe siècle, d’un progrès continu et inévitable, y compris dans sa version marxiste. Je préfère me cantonner à la thèse de la possibilité du progrès, et non à son inéluctabilité. Certes, le capitalisme est le système qui a su produire, de façon extraordinaire et remarquable, le plus de biens et de richesses. Mais il faut aussi regarder la somme des pertes - pour l’environnement, pour les sociétés - qu’il a engendrées. Le seul bien, c’est celui qui permet d’obtenir pour le plus grand nombre une vie rationnelle et intelligente.
    Cela dit, la crise la plus récente similaire à celle d’aujourd’hui est l’effondrement du système féodal en Europe, entre les milieux du XVe et du XVIe siècle, et son remplacement par le système capitaliste. Cette période, qui culmine avec les guerres de religion, voit s’effondrer l’emprise des autorités royales, seigneuriales et religieuses sur les plus riches communautés paysannes et sur les villes. C’est là que se construisent, par tâtonnements successifs et de façon inconsciente, des solutions inattendues dont le succès finira par "faire système" en s’étendant peu à peu, sous la forme du capitalisme.

    Vous pouvez redécouvrir la totalité de cette interviewqu’il avait accordé au Monde
    https://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2008/10/11/le-capitalisme-touche-a-sa-fin_1105714_1101386.html

  • Draghila

    Voilà comment est considéré Mario Draghi, l'homme qui a sauvé la zone Euro, en Allemagne. Là-bas, il est l'homme qui a siphonné l'épargne des retraités allemands. Ce que j'aime bien dans cette histoire, c'est qu'elle n'est pas morale. Les bons élèves sont les perdants. Les mauvais élèves, les gagnants. Et tout ça rendu possible par l'inversion des valeurs. Le positif est devenu négatif et le négatif est devenu positif. DRAGHILA.jpgMerci Draghila. Vous connaissez mon leitmotiv : il ne sert à rien de travailler en dehors des périodes de croissance. Vous en avez la parfaite démonstration. Gardez dans vos mémoires qu'il n'y a pas si longtemps, nos élites ne juraient que par le modèle allemand. Il en est où le modèle allemand ? Récession, appareil de production obsolète, aucune grand marques dans le digital ou dans le logiciel et des banques et des caisses d'épargne en faillite. Ainsi, emboîtant le pas au banques danoises qui répercutent les taux négatifs sur les clients disposant d'1 million d'euros sur leur compte, La Caisse allemande munichoise s’autorise aussi à appliquer un taux négatif - donc une taxe - aux dépôts de nouveaux clients particuliers au-delà de 100.000 euros, à partir du 1er octobre. Le tabloïd Bild a accusé le président de la BCE, Mario Draghi, caricaturé en «comte Draghila», de «siphonner» l’épargne des Allemands. Mieux cette même caisse a résilié 30 000 anciens plans épargne jugeant qu'elle ne pouvait plus honorer les avantages du passé. Les allemands sont écoeurés. Un récent stress test sur leurs banques et sur leurs caisse d'épargne a eu des résultats catastrophiques. Conséquence Sabine Lautenschläger membre du directoire de la banque centrale européenne vient de remettre sa démission.

    Tout ceci démontre largement que lorsqu'on est un mauvais élève, il ne pas surtout pas copier sur un bon élève. C'est encore plus dangereux...

    Taux négatifs pour l'apéritif

    Déclaration de guerre pour le déssert

  • Résumé de la réunion de la Banque centrale européenne avec Lagarde à vue

     

     

    mario-draghi-gift.jpg1/ Redémarrage de son programme de rachats d’actifs au rythme mensuel de 20 milliards d’euros, à partir du 1er novembre prochain.
    2/ Baisse du taux sur les dépôts déjà négatifs de -0,40% à -0,50%.
    3/ Affirmation officielle que la BCE poursuivra ce programme de rachats d’actifs et de taux négatifs aussi longtemps que nécessaire…
    Depuis 2015, la BCE a déjà injecté sous forme de rachats d’actifs appelé « QE » pour « Quantitative Easing », 2.600 milliards !!

    La fête du slip continue et dans ce contexte Trump a réagi immediatemment sur TWITTER. Il veut lui aussi son pognon gratuit !

    " La banque centrale européenne agissant rapidement réduit ses taux de 10 points de base. Ils rssaient et réussissent à déprécier l'Euro par rapport au très fort Dollar nuisant aux exportations américaines et la FED s'assoit, s'assied et s'assied. Ils ont payés (les européens) pour emprunter de l'argent alors que nous payons des intérêts..."

    Quand je pense aux ahuris qui sont encore à parler d’inflation dans ce contexte éminemment déflationniste.
    Souvenez vous de ce que je n’ai de cesse de répéter depuis 2008. Notre avenir c’est la japanisation et la trappe à liquidités. La money power, Lagarde à vue se sont juste inquiétés de la très mauvaise santé des banques. L’autre constat, c’est que les billets continuent de faire la planche sinon tout s’écroule. J’avais écrit un jour en 2005 que nottre avenir était d’être payé pour faire notre vrai travail qui n’est pas de produire mais de consommer. Ce moment approche avec l’helicopter money.

    NOUS AUSSI ON VEUT DE L’ARGENT GRATUIT PUISQUE TOUT CELA EST FICTIF.
    PLANCHE A BILLETS POUR TOUS